| TA'AM - طعم - טעם |

                                                          (Création Danse-Musique 2021)

 

Dans la pièce « TA’AM », la chorégraphe Jessica Bonamy met en lumière la rencontre entre les musicalités juives et arabes ; entre les teamim (טעמים) - signes de cantillation hébraïques au cœur de la tradition orale juive -, et les maqam (مقام) - système musical du Maghreb et du Proche-Orient, tous deux basés sur l’oralité. Dansés dans l’espace, ces signes et ces sons invitent à goûter, par le corps et la voix, ce qui prend vie à l’oral.

 

 

Ta'am - Images en extérieur (Cour de la Vieille Charité - Marseille)

     
                                         
   

 

Ta'am - Images en salle (Musée d'art et d'histoire du judaïsme Paris)

                       
   
©Vira Kosina-Polańska

 

Une création de la Cie Safra

 

Chorégraphie : Jessica Bonamy

 Oud : Ahmed-Amine Ben Feguira

Danse et Chant: Amalia Alba, Jessica Bonamy 

 

Scénographie : Antonin Heck

Lumière: Flore Dupont

Composition et Chant:

Ahmed-Amine Ben Feguira et Jessica Bonamy

 

Durée: 1h

 

Co-production: Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme

Soutien en résidence: Institut du Monde Arabe, Atelier de Paris CDCN, Ville du Kremlin Bicêtre, CND. 

 

 

Comme le ferait la ponctuation d'un poème pour incarner la poésie d'un texte, les te'amim sont à la fois des signes écrits, traduits par des signes de mains, qui indiquent une manière de phraser et de chanter les textes sacrés. C'est à travers leur dimension chorégraphique et musicale que "TA'AM" se déploie en un trio Danse, Oud et Voix; un trio où Mélopée tunisiennes arabes et judéo-arabes, gestuelles des mains disant plus que le mot, et frappes de pied telluriques collaborent pour créer tressage et rencontre des cultures.

 

Battre la terre, du pied et à la voix ; Toucher le son, laisser vibrer son écho pour en permettre la coulée ; Dessiner, creuser, délayer, mariner, mélanger les signes à la main et à la voix pour en extraire le parfum ; faire du corps une écriture vivante ; Signer sur la peau ; Faire résonner en miroir les effluves d'une musique tunisienne revisitée par les cordes électrifiées d’un oud aux allures rock ; Et faire co-exister les sous-pulsations de cultures parallèles se nourrissant des mêmes feux.

 

La danse d'Amalia Alba et de Jessica Bonamy, empreintes des signes de teamim, rencontrent  le oud d’Ahmed-Amine Ben Feguira, pour une ode à la musicalité de nos vies ; invitant à une attention toute particulière pour le goût des choses.

©Medhat Soody